La sylviculture de résineux est très présente sur le territoire Monts et Barrages, et en fonction de la manière dont elle est conduite, peut avoir un impact sur la qualité des milieux aquatiques. En effet, des dégradations morphologiques surviennent lors des exploitations par coupe rase qui peuvent aggraver l’ensablement des cours d’eau. Le sable provient directement des parcelles par ruissellement diffus les premiers jours qui suivent l’exploitation puis concentré dans les ornières faites par les engins, ou par la formation de chenaux. Surtout situés sur les reliefs à l’Est et au Nord du Pays, les peuplements de résineux peuvent également être riverains des cours d’eau, et leur exploitation peut se faire en dépit du cours d’eau. Lors des plantations, des zones humides furent plantées et des cours d’eau recalibrés (= création d’un chenal artificiel rectiligne pour le cours d’eau afin de faciliter l’exploitation des parcelles sylvicoles). Enfin, lors de l’exploitation des forêts, les engins sont amenés à franchir les cours d’eau ce qui peut être problématique si aucune précaution n’a été prise en amont.

Lorsque les plantations sont effectuées dans la bande rivulaire, les résineux entrent en compétition avec la ripisylve (= boisements des berges) autochtone. Cette compétition s’exerce surtout vis-à-vis de la lumière, où les résineux qui ont une croissance plus rapide que les aulnes (espèces pionnières naturellement adaptées aux bordures de cours d’eau) privent ces derniers de lumière.