Historique de la démarche sur les circuits courts

Afin d’animer le volet « développer les activités en favorisant une consommation locale » de son programme LEADER, le PETR a initié une réflexion sur ce thème en 2017 au sein d’un comité de pilotage associant des membres du Conseil de Développement, des chercheurs, le PNR de Millevaches et des élus du PETR. Celle-ci a conduit à :

- la réalisation d’une synthèse de plusieurs études portant sur la consommation en circuits courts et/ou de proximité (freins / leviers),
- l’élaboration d’une grille d’entretien et d’analyse pour des porteurs de projets qui souhaiteraient initier ou développer un projet autour des circuits courts et/ou de proximité,
- le lancement d’une première action autour de la restauration collective et plus particulièrement la restauration scolaire. 


2018 : lancement d’un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI)

Le PETR a lancé en mars 2018 un AMI sur la question de l’approvisionnement des restaurants collectifs en circuits courts auquel ont répondu 6 restaurants scolaires, rejoints en 2019 par 3 autres.

 

Le but de cet AMI était de repérer et d’accompagner les unités de restauration collective intéressées dans l’expérimentation et/ou le développement de leur approvisionnement en circuits courts et/ou de proximité.

 

Ils ont bénéficié d’un accompagnement du PETR « à la carte » et de temps collectifs d’information, définis à partir d’entretiens avec chacun des gestionnaires et cantinier(ères).

2019-2020 : premier programme d’actions

Le programme comportait :

· des formations collectives à destination des élus et agents (réglementaire, gestion, nutrition,…)

· des formations collectives « pratiques » à destination des agents

· des accompagnements individualisés assurés par un prestataire professionnel (pour 4 structures) et la poursuite de l’accompagnement individuel « de base » assuré par le PETR.

 

Rapidement, à la problématique des circuits courts, s’est ajoutée la question du "bio" et des "produits de qualité" avec la loi EGALIM (de 2019) qui prévoyait dès 2022 que 50 % des produits proposés dans les restaurants scolaires soient « de qualité et durables » ou être issus de l'agriculture biologique (la part du bio devant atteindre au moins 20 % de la valeur totale). De plus, à partir de novembre 2019 les restaurants scolaires ont dû, à titre expérimental sur 2 ans, proposer un menu végétarien par semaine. Ce nouveau contexte réglementaire a été naturellement intégré dans les différentes rencontres avec les élus et les agents. 

éléments de bilan de ce premier programme :

Sur les 22 restaurants scolaires du territoire, pour les enfants de la maternelle au primaire (dont 2 fonctionnent avec des collèges), 14 ont participé au moins à une formation sur les 4 proposées.

Cette démarche a notamment permis aux élus et agents de :

· conforter leur connaissance du cadre réglementaire (loi EGALIM, données à prendre en compte dans l’élaboration des menus,…)

· trouver de nouveaux fournisseurs et/ou de nouveaux produits

· découvrir et utiliser des outils de suivi de budget et des approvisionnements (pour suivre la part du local et/ou la part du bio, calculer son coût « matière » par repas,…)

· expérimenter des recettes alternatives pour le menu végétarien, mieux maitriser la question des protéines végétales

· s’approprier le plan alimentaire avec les recommandations du GEMRCN (Groupement d'Etude des Marchés en Restauration Collective et de Nutrition)

· pointer des besoins en matériel et équipement

· questionner leurs pratiques et les inciter à se tourner vers l’approvisionnement en local et/ou bio

· se mettre en réseau  et favoriser les échanges (de pratiques, de « bonnes adresses »,…)